Trois DJ connus, une sono dernier cri, des jeux de lumière digne de professionnels, l’air conditionné, 600 places disponibles et quelques stripteaseuses pour mettre les invités en appétit. C’est dans cette discothèque, baptisée El Yate Club et inaugurée pendant la semaine pascale dans l’enceinte de la prison San Antonio de Margarita (nord-ouest), que les détenus ont accueilli leurs hôtes.
A en croire l'édition du week-end du quotidien vénézuélien El Universal, qui relate l'affaire, l'entrée était gratuite pour les amis et les familles des prisonniers à condition d'arriver dans les lieux avant 14 heures jeudi dernier.
Selon des sources proches du ministère du Service pénitentiaire, également citées par le journal, la petite sauterie a duré jusqu'au vendredi matin. Les invitations avaient été lancées par les détenus eux-mêmes, qui utilisent couramment les réseaux sociaux. Bien que les activités de ce genre soient interdites, la ministre en charge des prisons, Iris Varela Rangel, a souvent défendu les initiatives permettant de réduire la violence dans ces lieux surpeuplés et insalubres. Les centres de détention comptaient ainsi fin 2012 plus de 48 000 détenus pour moins de 17 000 places, selon l'ONG Observatoire vénézuélien des prisons (OVP). Située sur l'île de Margarita, surnommée la «perle des Caraïbes» et principale destination touristique du Venezuela, la maison d'arrêt San Antonio, qui regroupe les longues peines, a déjà fait l'objet d'un reportage du New York