Si les versions divergent1 sur la situation actuelle d'Amina, la première Femen tunisienne, dont le mouvement féministe continue de réclamer la liberté. Mercredi après-midi, des membres de l'organisation d'origine ukrainienne ont brûlé un drapeau salafiste devant la Grande Mosquée de Paris en guise de soutien. Jeudi, le jour de l'anniversaire d'Amina, les Femen et d'autres féminstes appellent à un «International Topless Jihad day». Pour la blogueuse et militante féministe iranienne installée à Londres Maryam Namazie, l'une des organisatrices de cet appel, le combat d'Amina est essentiel pour la libération des femmes.
Pourquoi organiser un «International Topless Jihad day»?
Maryam Namazie: Le 4 avril est la journée internationale pour défendre Amina. Nous voulions organiser une journée pour montrer qu'on reste près d'elle. Amina n'a rien fait de mal au contraire de l'islamiste qui a menacé de la lapider et qui, lui, doit être poursuivi. Elle est, avec l'aide de la police, détenue par sa famille et maintenue au secret. Nous voulons qu'elle soit libre et en sécurité.
Avec l’affaire Amina, certaines féministes dans le monde musulman estiment que ce n’est pas une bonne idée de manifester ainsi en ce moment. Elles pensent que c’est une trop grande provocation et qu’il y a d’autres méthodes pour se battre.
Toutes les religions ont des problèmes avec le corps de la femme, et l’Islam ne fait pas exception. Après, les pays musulmans ont en plus ce problème que des mouvements islamistes d’extrème-droite sont en train ou ont déjà accédé au pouvoir. La charia et les Etats islamistes légitiment et imposent la misogynie et une vision dégradée des femmes.
Plus l’Islam sera considérée comme