Chemises rouges et pancartes à l'effigie de l'ancien président Hugo Chávez dans les «barrios» (quartiers populaires) contre casquettes bleu-jaune-rouge aux couleurs vénézuéliennes et slogan «Hay un camino» («Il y a un chemin», sous entendu, différent) dans les beaux-quartiers de la capitale. La campagne électorale pour l'élection présidentielle qui doit se tenir le dimanche 14 avril au Venezuela, s'est terminée mardi et a surtout montré l'immense vide politique dont souffre le pays depuis la mort du «comandante», le 5 mars dernier.
Malgré trois à quatre meetings par jour à travers les 23 Etats que compte la République bolivarienne du Venezuela, ni Nicolas Maduro, le candidat du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV, au pouvoir), ni Henrique Capriles Radonski, son adversaire soutenu par une trentaine de partis d’opposition, n’ont réussi à convaincre au-delà de leur propre camp.
En désignant Nicolas Maduro – qu'il avait nommé vice-président quelques semaines auparavant- comme son dauphin au mois de décembre dernier, Hugo Chávez a donné à son ancien ministre des Affaires extérieures le coup de pouce qui, selon les sondages, devrait lui permettre de remporter le duel électoral. A 50 ans, cet ancien conduc