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Libération
De notre envoyé spécial

Au Venezuela, réconcilier une société coupée en deux

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La campagne présidentielle s'achève, à quelques jours de l'élection de dimanche, sans qu'aucun des deux candidats, Maduro ou Capriles, n'ait séduit au-delà de son camp.
A Caracas, le 21 mars, un tag de soutien au dauphin de Hugo Chavez, Nicolas Maduro. (Photo Carlos Garcia Rawlins. Reuters)
publié le 10 avril 2013 à 14h05

Chemises rouges et pancartes à l'effigie de l'ancien président Hugo Chávez dans les «barrios» (quartiers populaires) contre casquettes bleu-jaune-rouge aux couleurs vénézuéliennes et slogan «Hay un camino» («Il y a un chemin», sous entendu, différent) dans les beaux-quartiers de la capitale. La campagne électorale pour l'élection présidentielle qui doit se tenir le dimanche 14 avril au Venezuela, s'est terminée mardi et a surtout montré l'immense vide politique dont souffre le pays depuis la mort du «comandante», le 5 mars dernier.

Malgré trois à quatre meetings par jour à travers les 23 Etats que compte la République bolivarienne du Venezuela, ni Nicolas Maduro, le candidat du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV, au pouvoir), ni Henrique Capriles Radonski, son adversaire soutenu par une trentaine de partis d’opposition, n’ont réussi à convaincre au-delà de leur propre camp.

En désignant Nicolas Maduro  – qu'il avait nommé vice-président quelques semaines auparavant- comme son dauphin au mois de décembre dernier, Hugo Chávez a donné à son ancien ministre des Affaires extérieures le coup de pouce qui, selon les sondages, devrait lui permettre de remporter le duel électoral. A 50 ans, cet ancien conduc