Pour le colonel Ilan Lavi, chef des opérations de planification de la marine, la découverte de gaz au large des côtes israéliennes et l'installation de gigantesques plateformes de forage représentent un défi sécuritaire tout à fait nouveau pour l'Etat hébreu. En droit maritime, les plateformes sont situées dans les eaux internationales, un espace qui doit rester ouvert au trafic maritime. «Il est impossible de rendre la zone stérile», relève le colonel Lavi.
Or, l’armée israélienne juge que les risques d’attaques à la fois contre ces plateformes, qui valent chacune plusieurs millions de dollars, et contre les pipelines ne sont pas négligeables. Ainsi le gaz issu de l’immense gisement de Léviathan, le site le plus éloigné des côtes, découvert en 2010, devra parcourir 130 kilomètres, soit entre quatre heures et six heures de voyage avant d’atteindre le sol israélien. Des navires canonniers, des sous-marins, des roquettes, des missiles, voire des drones pourraient prendre ces infrastructures pour cible, juge Ilan Lavi. Mais Tsahal pense d’abord à se prémunir des tirs de roquettes du Hamas à Gaza et, surtout, aux capacités militaires du Hezbollah libanais.
Et pour accroître les moyens de surveillance, le colonel Lavi fait la liste des équipements supplémentaires que la marine espère obtenir. «Nous devons nous trouver constamment sur la zone où se trouvent les plateformes. Or ces eaux sont hors de nos points d'observation habituels. Nous avons donc besoin de matériel a