Menu
Libération
Analyse

Gaz : Israël marche sur des eaux

Article réservé aux abonnés
La découverte de plusieurs gisements offshore ouvre de nouvelles possibilités à l’Etat hébreu, tout en compliquant un peu plus les relations avec ses voisins.
Une plateforme gazière israélienne, à environ 25 km à l'ouest de la cité portuaire d'Ashdod, le 25 février. (Photo Amir Cohen. Reuters)
publié le 11 avril 2013 à 19h56

Le miracle est venu de la mer. Jusqu'ici, le manque de ressources naturelles constituait un point faible pour Israël : de la potasse, des phosphates et beaucoup de sable étaient ses seules réserves exploitables. Grâce à des techniques de forage plus sophistiquées, de nouveaux et vastes gisements gaziers ont été découverts au large des côtes. Le 30 mars, la première extraction du site de Tamar, situé à 80 kilomètres au large de Haïfa et qui contiendrait jusqu'à 246 milliards de mètres cubes de gaz, a été annoncée avec enthousiasme par le ministre de l'Energie et de l'Eau, Silvan Shalom : l'événement marque «le jour de l'indépendance énergétique pour Israël», s'est-il exclamé.

Alors que le gisement de Tamar devrait permettre à Israël d’assurer sa consommation de gaz pour les vingt prochaines années, d’autres sites promettent un butin plus spectaculaire encore et devraient ouvrir les portes de l’exportation. Le site mastodonte de Léviathan, mis au jour en juin 2010 à 130 km des côtes, renfermerait au moins 476 milliards de mètres cubes de gaz, ce qui en fait une des plus importantes découvertes offshore de ces dernières années. Comme pour Tamar, on trouve parmi les exploitants la compagnie américaine Noble Energy et les israéliennes Delek et Avner. L’australienne Woodside Petroleum a en outre signé un accord initial de participation à l’exploitation de Léviathan.

Casse-tête. L'étendue du gisement, qui s'étale vers le nord et l'est de