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Bersani se met à la colle avec Berlusconi

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Gouvernement . Faute de mieux, la gauche italienne a amorcé des tractations avec le Cavaliere.
par Eric Jozsef, De notre correspondant à Rome
publié le 12 avril 2013 à 22h26

La gauche a tout tenté pour séduire les élus du Mouvement Cinq Etoiles de Beppe Grillo et dégager une majorité au Sénat. Après les élections de fin février, l'entourage du leader de la gauche, Pier Luigi Bersani, avait évoqué l'hypothèse de décréter «l'inéligibilité» de Silvio Berlusconi en tant que bénéficiaire de concessions publiques, à savoir ses trois chaînes de télévision. Le secrétaire du Parti démocrate (PD) avait lui-même promis, qu'une fois au gouvernement, il ferait adopter en urgence une loi sur les conflits d'intérêts afin de sanctionner le Cavaliere.

«Jaguar». Un mois et demi plus tard, le même Pier Luigi Bersani s'est résigné à prendre langue avec le patron de la droite. Mercredi, les deux hommes se sont rencontrés en tête-à-tête pour discuter de l'élection du remplaçant de Giorgio Napolitano, actuel président de la République dont le mandat prend fin le 15 mai. Et, au-delà, sonder la possibilité de dégager une majorité pour constituer un gouvernement.

Prenant acte du refus catégorique des parlementaires de Beppe Grillo de lui accorder leur confiance («même s'il m'implore et se jette à mes pieds», a précisé leur représentante à la Chambre, Roberta Lombardi), Pier Luigi Bersani a ainsi accepté de négocier avec celui qu'il traitait de «jaguar qu'il faut blanchir»,un fauve à neutraliser au plus vite. Le secrétaire du PD assure qu'il n'a pas changé d'idées dans le but de satisfaire des ambitions person