«Chavez, je te le jure, je voterai pour Maduro.» La foule des militants et sympathisants du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV, au pouvoir) a une fois encore envahi jeudi la capitale, Caracas, pour soutenir Nicolás Maduro, le président par intérim de la République bolivarienne du Venezuela et dauphin désigné par Hugo Chávez, décédé le 5 mars.
Péché originel. Pour son dernier meeting avant la présidentielle de dimanche, Henrique Capriles Radonski, le candidat de la Mesa de la Unidad Democratica (MUD) - une alliance d'une trentaine de partis allant de la gauche déçue du «chavisme» à la droite la plus dure -, avait lui regroupé ses troupes à Barquisimeto, à 300 kilomètres de Caracas, sous le slogan «Hay otro camino» (il y a un autre chemin). Populistes, les deux prétendants ont affirmé en fin de campagne vouloir augmenter de 40% le salaire minimum, alors que l'inflation officielle dépasse les 20%.
Les dernières allocutions des candidats ont été à l'image de la campagne, violentes. Après avoir parlé pendant plus d'une heure de Hugo Chávez, Nicolás Maduro a accusé le «fasciste» Henrique Capriles d'être mêlé à une tentative d'assassinat contre sa personne. Il n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler la participation de son opposant au coup d'Etat avorté contre l'ex-président, il y a tout juste dix ans. Un véritable pêché originel pour le camp révolutionnaire, qui voit en Henrique Capriles le représentant de «l'ol