La bande-son idéale de ce portrait de la baronne Thatcher posant ici en dame politique lors du congrès du Parti conservateur de 1981, c'est évidemment le concert de Ding, dong, la sorcière est morte, qui a jailli de nombreux gosiers britanniques à l'annonce de sa disparition. Ce qui permet de rappeler que les onze années de règne de Maggie la teigne ont eu au moins le mérite de susciter en réaction de nombreuses vocations artistiques : des groupes de rock, comme il a été dit (Libération du 9 avril), mais aussi une palanquée de films et de cinéastes, de Stephen Frears à Ken Loach.
En 1981, Margaret Thatcher a 56 ans. Cela ne se voit pas trop sur cette photographie, n’étaient quelques rides autour des yeux et des plis à son cou. Lifting ? Probablement pas. C’est la dureté qui lisse ce visage. Ou alors le brushing qui, à force de lui tirer sur le cuir chevelu, remonte les bretelles de ses traits. Ce fameux brushing à la Thatcher, autrement dit brushing à la lionne, aussi célèbre que son fameux sac à main dont elle ne se séparait jamais (même pour dormir ?), au point que certains analystes de sa politique suggérèrent que Thatcher avait un sac à main à la place du cerveau.
Alors ce brushing, on dirait quoi ? Un casque, une perruque, une toque de cheveux congelés, au rayon explosion des frais de représentation, on imagine les hectolitres de laque. Ce qu’on imagine aussi, bien que cette vision soit pénible, c’est l’allure de Thatcher sortant de la douche avec la fra