Ce dimanche matin, les rues de la capitale Caracas sont calmes, les centres de vote anormalement vides. «Le système est très rapide», justifie Dulce Maria del Angel, chargée de surveiller le bureau de vote de Los Dos Caminos. L'activiste, membre du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV, le parti au pouvoir), assure que ce quartier riche, acquis à l'opposition, ne s'est pas mobilisé : «Il y a trois fois moins de personnes que lors de la dernière élection, ceux qui sont contre la révolution ont peur de perdre encore une fois.» Jenny Sanchez, qui ressort le doigt plein d'encre, symbole de son vote, assure au contraire que l'opposition est plus forte que jamais : «Henrique Capriles a appelé à voter plus tard dans la journée, pour éviter les affrontements. Nous sommes prêts. Après quatorze ans, nous voulons changer de gouvernement. J'ai juste peur de la réaction des chavistes au cas où Capriles gagnerait.»
Assurer la continuité de la révolution socialiste
Le successeur d'Hugo Chavez partait ce dimanche matin largement vainqueur, les sondages lui octroyant entre 12 % et 17 % d'avance sur son concurrent. Nicolas Maduro, conscient de ne pas avoir le charisme du Comandante, a pourtant appelé à ne pas tomber dans le «triomphalisme». Jusqu'ici, les forts taux d'abstention ont toujours été défavorables au camp socialiste. Ce fut notamment le cas pour le référendum constitutionnel du 2 décembre 2007, la seule échéance électora