Menu
Libération

Les médias au pays du matin trop calme

Article réservé aux abonnés
publié le 14 avril 2013 à 20h46

«Cher Kim, pourrais-tu tirer ton pétard qu'on puisse enfin passer à autre chose …(#NervousseBrèquedaoune).» Ce tweet, posté vendredi par un correspondant de l'AFP à Tokyo, résume bien l'état de frustration des journalistes qui couvrent la crise nord-coréenne. Le lendemain, Steven Herman, chef du bureau de la radio américaine VOA à Séoul, implorait sur Facebook : «J'aimerais ne pas travailler ce soir. Accordez-moi cette faveur svp, maréchal Kim.» Depuis le 10 avril, tous les regards sont tournés vers les deux missiles Musudan déployés par la Corée du Nord sur sa côte orientale. Cette date, mentionnée à plusieurs reprises par le régime communiste, semblait en effet marquer l'ouverture de la fenêtre de tir.

Mais Kim Jong-un, visiblement soucieux de brouiller les pistes, s'est pour l'instant contenté de déplacer ses engins. Il pourrait choisir de passer à l'action aujourd'hui, histoire de marquer l'anniversaire de son grand-père Kim Il-sung, le fondateur de la nation. En agitant depuis plusieurs semaines le spectre d'une «guerre thermonucléaire», le jeune leader a déclenché un formidable emballement médiatique international.

Alors que le chanteur Psy vient de dévoiler son nouveau single, c'est cet autre Coréen rondouillard qui fait le buzz. Sur Google, le nombre de recherches associées à la Corée du Nord a explosé. «Les visites sur notre site ne cessent d'augmenter depuis trois semaines», s'étonne Dan Bielefeld, webmaster chez NKnet, un