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Libération

Centrafrique : le chaos l’emporte à Bangui

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Violences . Des combats entre la population et le Séléka au pouvoir ont entraîné une vingtaine de morts.
publié le 15 avril 2013 à 23h01

Tous les voyants sont au rouge en Centrafrique, pays enclavé au cœur de l’Afrique centrale. Hier, les habitants continuaient à fuir l’un des quartiers les plus peuplés de la capitale, Bangui, où des heurts entre les forces du Séléka et les habitants auraient fait au moins vingt morts ce week-end. La cause exacte de ces affrontements reste incertaine : selon le nouveau président, Michel Djotodia, qui s’est exprimé dimanche soir à la radio, ce sont des nostalgiques de l’ancien président François Bozizé (que Djotodia a renversé le 24 mars) qui auraient provoqué les troupes du Séléka.

Indiscipline. Mais, selon des témoignages recueillis sur place par RFI, dans le quartier de Roy-Babé, théâtre de ces dérapages, les habitants se seraient opposés aux pillages en règle du Séléka qui, sous prétexte de récupérer des armes, vidaient les maisons «inspectées». En réalité, depuis le départ du peu regretté Bozizé et la mise en place par les armes d'un nouveau régime «transitoire», les braquages et règlements de comptes n'ont jamais cessé. Du moins dans la capitale, car pour le reste du pays, sans informations fiables et suivies, personne ne sait ce qui s'y passe réellement. La persistance de cette insécurité tient en partie à l'indiscipline des troupes rebelles, mal formées et composées d'un agrégat de mouvements qui voulaient tous déboulonner Bozizé. Mais après ? La victoire est peut-être plus difficile à gérer.

«En réalité, le Séléka est une mosaïq