Une ville plongée dans le silence, désertée par les passants. Quelques heures après la double explosion près de la ligne d'arrivée du marathon lundi après-midi, le centre-ville de Boston reste entièrement bouclé. «Il y en a encore pour plusieurs heures», dit un policier. «Après les explosions, les gens ont pris la fuite et jeté des sacs avec leurs affaires un peu partout, laissant au sol des dizaines de paquets abandonnés. Nous devons les vérifier un à un pour s'assurer que l'un deux ne contient pas un engin explosif». Peu avant 20 heures (heure locale, 2 heures, heure de Paris), alors que des centaines de paquets suspects ont déjà été vérifiés selon un officier, impossible d'approcher le lieu des explosions. Tout est verrouillé, contrôlé.
Autour du périmètre de sécurité, forces de l’ordre et garde nationaux fusils mitrailleurs à la main ont été déployés ou attendent de l’être à bord de bus scolaires spécialement réquisitionnés. A quelques mètres de là, des bénévoles tentent de rassembler les affaires laissées par les coureurs. Des sacs jaunes numérotés s’amoncellent, dans l’attente d'être récupérés.
«Tout le monde pleurait»
Nancy Wilson, 50 ans, infirmière, faisait partie des bénévoles chargés de porter assistance aux marathoniens. Elle se trouvait à quelques mètres de la ligne d’arrivée lorsque la première bombe a explosé.
«Nous étions en train de venir en aide