A peine trois heures après les explosions de Boston lundi, Barack Obama était devant les caméras dans la salle de briefing de la Maison Blanche, assurant les victimes de ses «pensées» et promettant que justice sera rendue. Dans la même petite salle, trop exiguë et toujours bondée, il était de retour hier matin, reconnaissant ne toujours pas savoir «qui a fait ça», mais assurant que les «Américains refusent de se laisser terroriser». Les bombes qui ont explosé à Boston sont les premières de l'ère Obama. Elles bouleversent une présidence qui, avec la fin des guerres en Irak et en Afghanistan, espérait définitivement reléguer le terrorisme aux années Bush.
Cameramen professionnels
Surtout depuis l'assassinat d'Oussama ben Laden, en mai 2011, Barack Obama se faisait célébrer comme le Président qui a éloigné la menace terroriste du sol américain ou «mis Al-Qaeda sur le chemin de la défaite», comme il le formulait prudemment durant sa campagne de réélection. L'absence d'attentats aux Etats-Unis ces dernières années confortait ce discours, même si plusieurs tentatives ont été déjouées de très peu, dans un Airbus en vol vers Detroit à Noël 2009, ou, en mai 2010, lorsqu'une voiture bourrée d'explosifs avait été retrouvée au cœur de New York.
Le seul fait que deux bombes aient explosé à Boston, de façon particulièrement spectaculaire puisque saisies en direct par les nombreux cameramen professionnels et amateurs qui filmaient le marathon,