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Libération

Cette guerre d’Iran qui pourrait bien éclater

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publié le 16 avril 2013 à 19h06

C’était il y a dix jours, au Kazakhstan. L’Iran y a, une fois de plus, refusé tout compromis avec les grandes puissances sur son programme nucléaire. Cela a d’autant moins retenu l’attention que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, l’Allemagne et la République islamique n’ont pour autant pas rompu leurs négociations. Cette crise devient si permanente qu’on tend, maintenant, à la minimiser mais c’est à tort. Elle demeure grave, toujours plus dangereuse et inquiétante, car l’Iran entend se doter de la bombe ou, au minimum, d’une capacité à le faire tandis que les Etats-Unis, l’Europe et Israël sont bien décidés à l’en empêcher et que ni la Chine ni la Russie ne souhaitent voir augmenter le nombre de puissances nucléaires. Un nouveau conflit couve au Proche-Orient, un conflit militaire et de première importance, et l’on s’en rapproche à grands pas car Barack Obama martèle depuis de longs mois que, non, les Etats-Unis ne laisseront pas aboutir le programme iranien. Cela signifie, en clair, qu’il n’hésitera pas à faire bombarder les sites nucléaires iraniens si la diplomatie n’offre pas de solution dans les douze mois à venir, et il ne s’agit pas là que de mots. Il s’agit, au contraire, d’un avertissement à ne pas ignorer puisque les Etats-Unis ne pourraient pas se résigner à laisser la République islamique bouleverser la donne internationale et que c’est leur crédibilité comme celle de leur président qui est maintenant en jeu. Il y a quatre raisons pour lesquelles