Hier midi, le président socialiste, Nicolás Maduro, élu dimanche avec 50,6% des voix, a dénoncé sept assassinats politiques attribués à l’opposition. Il a évoqué des attaques contre plusieurs QG locaux du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), le parti au pouvoir, contre des centres de soins cubains et contre la maison de Tibisay Lucena, la présidente du Conseil national électoral (CNE).
L'opposant Henrique Capriles (Coalition pour l'unité démocratique), qui réclame toujours un recomptage des bulletins - requête qui lui a été refusée par le CNE -, juge «illégitime» le nouveau président. Il aurait recensé «3 200 incidents électoraux» lors de l'élection de dimanche, sans apporter de preuves. Capriles a appelé ses troupes à manifester hier devant les sièges locaux du CNE et aujourd'hui dans le centre de la capitale, Caracas. Un rassemblement que le Président a interdit lors d'une intervention retransmise obligatoirement par toutes les radios et télévisions du pays.
Pour Nicolás Maduro, la position de son concurrent n'est rien de moins qu'une «crise de delirium tremens», une incitation à la guerre civile. De son côté, le président socialiste de l'assemblée nationale, Diosdado Cabello, a annoncé hier une «enquête pénale» contre Henrique Capriles pour les faits de violence de la veille : «Fasciste, je vais me charger personnellement de te faire payer pour tout le mal que tu es en train de faire à notre patrie et à notre peuple.»
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