Il est 14 h 50, lundi, dans le centre-ville de Boston, Massachusetts. Quelque 23 000 personnes disputent le marathon annuel, l’un des plus vieux du monde, organisé depuis 1897. Les trois quarts des participants ont déjà franchi la ligne d’arrivée. D’autres continuent de s’en approcher, soutenus par des milliers de spectateurs, quand une bombe explose, puis une seconde, quelques instants plus tard, à une cinquantaine de mètres de la première. Deux déflagrations quasi simultanées, à quelques mètres de la ligne, qui ensanglantent immédiatement la fin de la course, sur Boylston Street, dans un quartier commerçant et animé, à quelques pas du parc Copley Square.
«Sirènes». Depuis, les photos et vidéos de la scène n'en finissent plus de circuler sur Internet. Les médias américains insistent sur le carnage, les visions d'horreurs de gens blessés, ayant perdu un membre… Hier, la une du quotidien local, le Boston Globe, proposait un gros plan d'une femme couchée sur un trottoir particulièrement ensanglanté, entourée de secouristes, sous le titre «Marathon Terror». Hier soir, le bilan policier s'élevait à 3 morts, dont un enfant de 8 ans, et de 176 blessés dont 17 dans un état critique.
Les lieux du drame ressemblent à une zone de guerre. Douze blocks du centre-ville ont été fermés au public pour les besoins de l'enquête, tandis que la sécurité était renforcée dans toute la ville, notamment dans les transports, ainsi qu'à Washington