Menu
Libération
Interview

«Trois pistes doivent être envisagées»

Article réservé aux abonnés
James Forest, professeur à l’université du Massachusetts et spécialiste du terrorisme :
publié le 16 avril 2013 à 22h16

S’il est encore trop tôt pour conclure l’enquête de Boston, on sait que les menaces terroristes restent multiples aux Etats-Unis, rappelle James Forest (photo DR), professeur à l’université du Massachusetts, à Lowell. Spécialiste réputé aux Etats-Unis, il a enseigné les mécanismes du terrorisme à l’université militaire de West Point, de 2001 à 2010.

Quelles sont les pistes possibles à Boston ?

Nous n’avons pas encore de pistes. Les enquêteurs en sont toujours à examiner les explosifs, interroger les témoins et faire parler les indices. Trois pistes principales doivent être envisagées. La première est celle du terrorisme international. Le précédent qui vient à l’esprit est l’attentat de Kampala en juillet 2010, visant une foule qui suivait la finale de la Coupe du monde de football, un attentat imputé aux shebab somaliens. La deuxième piste est celle du terrorisme domestique. Traditionnellement, les terroristes américains ont plutôt visé des bâtiments fédéraux, des tribunaux, des cliniques pratiquant l’avortement, des bureaux du fisc… plutôt que des espaces ou des rassemblements publics. La cible choisie à Boston fait plutôt penser à une piste internationale. Mais la date de l’attaque, le 15 avril, jour de collecte des impôts et jour des patriotes au Massachusetts, fait penser à une piste domestique. La troisième hypothèse est celle d’un loup solitaire, un individu isolé, qui a des rancunes et se laisse enflammer par une idéologie, quelle qu’elle soit, Al-Qaeda