Dennis Lehane, à Gijón, en Espagne, le 28 juillet 2011.
La plupart des grandes villes américaines ont leur auteur de thriller attitré, celui qui les arpente, écume leurs bars, fouille leurs tréfonds et leurs bas-fonds. Jusqu'à leurs égouts si l'on se souvient du polar qui associe désormais Los Angeles à Michael Connelly. Quand on évoque Boston, on pense aussitôt à Dennis Lehane (1), l'auteur de Mystic River, Gone Baby Gone et Shutter Island, respectivement portés à l'écran par Clint Eastwood, Ben Affleck et Martin Scorsese, rien de moins. Hier, quelques heures à peine après que sa ville a été frappée par une double explosion à la bombe, il a «posté» ce message sur son compte Facebook.
«Je n’ai pas encore vraiment réalisé ce qui s’est passé, voici les réflexions qui me viennent, à la volée… Toutes mes pensées et mes prières vont aux victimes, à leurs familles, à leurs proches. Quel acte de violence absurde ! Quel gâchis ! Ces attaques n’ont pas seulement touché Boston mais un rassemblement des meilleurs marathoniens du monde durant une délicieuse journée de printemps à la gloire de l’athlétisme et du simple amour de la vie.
«On ne peut pas trouver personnes plus extraordinaires que tous ces gens qui se sont précipités dans Boston Street durant les secondes qui ont suivi la première explosion pour apporter leur aide aux blessés. Ils n’ont même pas pensé un instant à leur propre sécurité. Cela m’a rendu fier d’appartenir à la race humaine, ce qui, à mon avis, est