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Libération

Face aux violences, la Centrafrique demande l'aide de la France

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Depuis la prise de la capitale, Bangui, par la coalition Séléka, les troubles y sont récurrents et ont fait vingt morts le week-end dernier.
Des rebelles Séléka armés le 30 mars à Bangui. (Photo Sia Kambou. AFP)
par AFP
publié le 17 avril 2013 à 14h16

Dans un pays paralysé par les pillages et les violences qu’elles n’arrivent pas à enrayer, les autorités centrafricaines ont demandé l’aide de la France et des pays voisins, à la veille du sommet des chefs d’Etat d’Afrique centrale sur la Centrafrique à N’Djamena jeudi.

Le Premier ministre Nicolas Tiangaye a demandé dans un message radiotélévisé mardi soir «l'appui» de la France et de la Fomac (Force multinationale d'Afrique centrale), «en tant que forces impartiales, pour la conduite des opérations de sécurisation de la ville de Bangui et toutes les régions de notre pays».

«De nombreuses familles ont été atteintes dans leur chair, en connaissant des pertes en vies humaines et des pillages de tous ordres. Ces faits affectent la cohésion sociale et tendent à rompre le pacte de l'unité nationale gravée dans notre devise», a déploré Nicolas Tiangaye, issu de l'ancienne opposition au président déchu François Bozizé.

Depuis la prise de Bangui par la coalition Séléka le 24 mars, le nouveau pouvoir n’arrive pas établir l’ordre dans Bangui, incapable de juguler l’anarchie que l’offensive rebelle n’a pas manqué de produire dans un pays fragile et parmi les plus pauvres du monde.

De nombreux habitants y vivent dans la peur des pillages et de l'insécurité, mais sont aussi excédés par le comportement d'anciens rebelles. Pendant le week-end, une vingtaine de personnes