Monstre sacré du XXe siècle, vénérée par les uns mais honnie par les «victimes» de sa révolution conservatrice, Margaret Thatcher, décédée à 87 ans, doit avoir ce mercredi des funérailles à son image : imposantes et controversées au point de nécessiter un imposant dispositif de sécurité.
Environ 700 militaires des trois armes seront déployés sur les 1,9 km de la procession funéraire, entre le Palais de Westminster et la cathédrale Saint-Paul de Londres.
C’est là, dans l’imposant édifice mi-classique mi-baroque où sont célébrées les plus grandes heures du royaume, festives ou funèbres, que sera rendu un ultime hommage à la première et seule femme Premier ministre du pays, par ailleurs détentrice d’un record de longévité au 10, Downing Street, de 1979 à 1990.
L'événement se déroule au cœur du quartier des affaires, la City dont la politique thatchérienne de dérégulation financière a assuré la prospérité. «Personne ne se souviendrait du Bon Samaritain s'il n'avait eu que de bonnes intentions. Il avait aussi de l'argent», aimait-elle objecter à ses détracteurs.
Le gotha des années 80
Près de 2 300 invités représentant 170 pays sont attendus à la cérémonie religieuse ponctuée