Impuissant à résoudre la crise politique qui paralyse depuis plus d’un mois et demi l’Italie, le président de la République, Giorgio Napolitano, 87 ans, s’apprête à passer la main lors d’une élection qui débute aujourd’hui : 1 007 grands électeurs (parlementaires et délégués régionaux) sont convoqués pour désigner le nouveau chef de l’Etat. Il faut une majorité des deux tiers aux trois premiers tours. A partir du quatrième scrutin, une majorité absolue suffit.
L’élection est-elle le résultat de l’impasse politique ?
Formellement, le septennat de Giorgio Napolitano expire le 15 mai. L’élection de son successeur respecte par conséquent le calendrier, mais elle intervient dans un contexte particulier. A l’issue du scrutin de fin février, aucune coalition n’a été en mesure de dégager une majorité au Sénat. Napolitano aurait un temps envisagé une démission anticipée, ne disposant plus (six mois avant la fin de son mandat) de la possibilité de convoquer de nouvelles élections. Il a finalement préféré rester en place et nommé deux commissions pour dégager un programme minimal de réformes économiques et institutionnelles.
Qui sont les principaux candidats en lice ?
Sur le papier, l'ancien président du Conseil (socialiste) Giuliano Amato, 75 ans, tient la corde. Il aurait le soutien de la droite et de la gauche. Silvio Berlusconi, qui souhaite un président garant des institutions (comprendre qui sache freiner les