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Libération

La Syrie renvoie la France à ses critiques sur l'amnistie décidée par Assad

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Le président syrien a annoncé mardi une amnistie partielle pour certains crimes ainsi que des réductions de peine. La France craint toutefois une «manœuvre dilatoire».
Capture d'écran de Bachar al-Assad fournie par le service de presse de la présidence syrienne en date du 3 avril 2013. (Photo AFP)
par AFP
publié le 17 avril 2013 à 10h49

Le ministère syrien des Affaires Etrangères a demandé à Paris de «cesser d'interférer» dans les affaires intérieures du pays, au lendemain de la critique française contre l'amnistie décidée par le président Bachar al-Assad.

«Le président Assad a promulgué ce décret la veille du jour de l'Indépendance qui marque la fin à l'occupation française et le ministère des Affaires étrangères demande au gouvernement français de cesser de s'immiscer dans les affaires intérieures syriennes», affirme un communiqué de ce ministère cité par l'agence officielle Sana.

Bachar al-Assad a annoncé mardi une amnistie pour certains crimes commis avant le 16 avril 2013 ainsi que des réductions de peine, à la veille de l'anniversaire de l'indépendance de la Syrie, le 17 avril 1946. Mais Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, avait estimé : «On devrait normalement s'en réjouir. Mais ce régime nous a habitués à des manoeuvres dilatoires. Cela ne l'exonère pas de répondre aux exigences de la communauté internationale et de cesser les violences».

La France est un des principaux pays occidentaux à soutenir la rébellion contre le régime et Damas a répété que le conflit perdure à cause des soutiens étrangers dont bénéficient les insurgés. «Le peuple syrien ne permettra pas à la France de revenir dans son pays par le biais du soutien aux groupes terroristes et en conspirant pour faire couler le sang syrien. La France est mal placée pour juger la politique syrienne»,