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Libération

Un convoi de déchets nucléaires quitte Cherbourg pour le Japon

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Il s’agit du cinquième convoi de MOX vers le Japon. Il était initialement programmé en 2011 mais avait été «reporté» en raison de la catastrophe de Fukushima.
Des militants de Greenpeace manifestent contre le convoi de MOX, à Cherbourg le 16 avril 2013. (Photo Charly Triballeau. AFP)
par AFP
publié le 17 avril 2013 à 10h30
(mis à jour le 17 avril 2013 à 17h24)

Du combustible nucléaire MOX contenant du plutonium, très radioactif, a quitté mercredi vers 16h15 Cherbourg, pour le Japon, après avoir été acheminé sans encombre et sous haute surveillance dans la nuit sur 20 km de l’usine Areva de Beaumont-Hague jusqu’au port.

Selon Greenpeace, il s'agit d'un peu plus de 10 tonnes de combustible MOX, soit 650 à 800 kg de plutonium, «le plus grand radiotoxique du monde» qui peut servir à fabriquer des bombes. Areva devait publier un communiqué dans la journée. Selon l'entreprise il est «quasi impossible» de fabriquer une bombe avec ce plutonium. Le transport controversé dure environ 65 jours selon Greenpeace.

Le Pacific Egret va naviguer de conserve avec un navire similaire, le Pacific Heron, qui l'attendait au large mercredi après-midi. Ces deux bateaux de 100 mètres de long spécialisés dans ce type de transport appartiennent à la compagnie britannique PNTL. Le combustible est conservé dans des emballages «d'une grande robustesse (chaque emballage pèse 98 tonnes à vide pour 10 tonnes de matière transportée)», selon Areva.

Selon Greenpeace, les bateaux sont équipés chacun de deux canons 30 mm, et une trentaine d’hommes d’une force spéciale britannique seront chargés d’assurer leur sécurité. Les Etats-Unis suivent également discrètement le transport puisque les matières fissiles japonaises sont sous leur contrôle.

La cargaison est partie mercredi à 0h25 de l'usine Areva de Beaumont-Hague dan