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Libération

Encore un zeste d’incertitude

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Franco Marini devrait être élu, à moins qu’un candidat surprise apparaisse.
par Eric Jozsef, (à Rome)
publié le 18 avril 2013 à 22h26

Pier Luigi Bersani poursuit sa descente aux enfers. Le secrétaire du Parti démocrate (PD), qui n'a pas de majorité au Sénat pour former un gouvernement, n'a même pas réussi hier à faire élire le nouveau président de la République en remplacement de Giorgio Napolitano, dont le mandat expire le 15 mai. Pour l'occasion, le leader de la gauche avait pourtant accepté d'aller voir son ennemi juré, Silvio Berlusconi, afin de trouver un candidat commun : Franco Marini, 80 ans, ancien syndicaliste et ex-président du Sénat. Le Cavaliere avait donné son feu vert en déclarant : «Il n'est pas de notre bord politique mais c'est un homme correct, un modéré qui vient du peuple.»

En principe, Franco Marini aurait ainsi dû être élu avec une marge confortable récupérant l'essentiel des voix de la gauche, du centre et de la droite. Pour passer dès le premier tour, il lui fallait les deux tiers des suffrages des grands électeurs, à savoir 672 voix. Au terme du premier scrutin, il lui a manqué plus de 150 bulletins. Sous la pression d'une grande partie des militants, qui ne veut pas entendre parler d'un accord avec le Cavaliere, et la dissension du jeune et bouillant maire de Florence, Matteo Renzi, qui avait critiqué le choix de Franco Marini en tant que symbole de la vieille politique («Vous l'imaginez au téléphone avec Obama ?»), nombre de grands électeurs de la gauche ont joué les francs-tireurs. «Mieux vaut Stefano Rodotà que Franco Marini», avait précisé Renzi en r