Menu
Libération
Récit

De la «joie» et des «larmes» pour les otages

Article réservé aux abonnés
La famille Moulin-Fournier, enlevée il y a deux mois au Cameroun, a été libérée vendredi matin par la secte Boko Haram.
publié le 19 avril 2013 à 21h46

C'est une histoire qui finit bien avec le retour en France de quatre petits garçons, de leurs jeunes parents et de leur oncle. Un dénouement heureux et la fin d'un calvaire qui aura duré exactement deux mois, jour pour jour. Huit longues semaines, du 19 février au 19 avril, durant lesquelles une famille française est restée aux mains de la secte nigériane Boko Haram, dans «des conditions de vie très dures» avait souligné pendant sa captivité, Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille, dans un message enregistré par ses ravisseurs le 18 mars. Ils étaient sept : Tanguy et Albane, Cyril, le frère de Tanguy, et les quatre enfants du couple - Eloi (12 ans), Andréol (10 ans), Maël (8 ans) et Clarence (5 ans) - dont le sort suscitait naturellement les plus vives inquiétudes dans un environnement particulièrement hostile et précaire.

Enlevée dans le nord du Cameroun, la famille avait aussitôt été emmenée de l'autre côté de la frontière, au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, réputé aussi instable que dangereux. Surtout dans le Nord, où sévit depuis 2009 Boko Haram, une secte intégriste redoutée pour ses actes terroristes sanglants, mais qui signait là sa première prise d'otages occidentaux. C'est la première fois aussi que des enfants occidentaux étaient kidnappés en Afrique. Une situation forcément poignante, brutalement matérialisée par la vidéo, envoyée le 25 février, montrant les quatre garçons assis devant leur oncle leur père et leur mère, qui apparaissait alors v