Parti grand favori, l’ex-Premier ministre Romano Prodi a échoué vendredi au quatrième tour de l’élection présidentielle italienne, un cuisant revers pour une gauche qui peine à sortir la troisième économie européenne de l’impasse politique.
Choisi le matin même par la gauche, qui compte le plus grand nombre d’électeurs, Prodi a recueilli seulement 395 voix, très loin de la majorité absolue requise (504 voix sur 1 007 électeurs).
«Une autre claque pour le Parti démocrate (PD)», a commenté le Corriere della Sera, alors que la première force de gauche avait déjà échoué la veille à faire élire l'ex-syndicaliste démocrate chrétien Franco Marini, choisi en commun accord avec la droite de Silvio Berlusconi.
Pour protester contre le choix de Prodi, dont il est la bête noire, le Cavaliere avait appelé le centre-droit à ne pas participer au quatrième tour, consigne largement respectée par son camp. Environ 200 militants surtout d'extrême droite ont aussi manifesté bruyamment devant le parlement. «Le diable s'habille en Prodi» (au lieu de Prada, ndlr), avait écrit sur un T-shirt Alessandra Mussolini, sénatrice et petite-fille du dictateur Benito Mussolini. Le nom de l'ancien président de la Commission européenne de 73 ans est très mal vu à droite notamment parce qu'il est le seul à avoir battu à deux reprises le Cavaliere.
«Il n’y a plus de candidature Prodi»
Le patron du PD, principale force de gauche, Pier Luigi Bersani, avait opté pour celui qui a dirigé le gouvernement à deux reprises (1996-1998