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Libération

En 2010, la pollution a fait plus d’un million de victimes en Chine

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publié le 19 avril 2013 à 22h26

Les Chinois paient au prix fort les négligences de leur gouvernement en matière d'environnement. C'est ce que démontrent plusieurs études alarmantes publiées ces derniers jours. Un institut de recherche américain, le Health Effect Institute, estime que 1,2 million de Chinois sont morts prématurément en 2010 en raison de la seule pollution de l'air. Ce bilan représente 40% de la mortalité mondiale liée au phénomène. L'étude, réalisée avec le concours de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), se base sur l'analyse des statistiques contenues dans un rapport sur le coût humain de la pollution de l'air dans le monde en 2010, publié en décembre dans la revue médicale britannique The Lancet. La même année, l'Inde, avec presque le même nombre d'habitants que la Chine, a pour sa part enregistré 620 000 décès dus à la mauvaise qualité de l'air.

Cette étude n'a été publiée que vendredi en Chine, où les autorités censurent fréquemment les statistiques sur la pollution. Un rapport officiel, réalisé en 2007 avec la Banque mondiale, révélant 350 000 à 400 000 décès prématurés par an dus à la pollution de l'air, avait été caviardé. Une autre étude, publiée lundi par des experts d'une université chinoise, estime qu'«au moins» 89% des villes du pays ont une qualité de l'air «mauvaise ou très mauvaise». L'étude, réalisée entre 2005 et 2010, porte sur 281 villes. Des mesures ont été annoncées à Pékin (20 millions d'habitants), où cet hiver, le niveau de particules