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En Italie, Pier Luigi Bersani à la ramasse

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Présidence. Désavoué par ses troupes, le leader démocrate a échoué à faire élire Prodi à la tête du pays.
par Eric Jozsef, De notre correspondant à Rome
publié le 19 avril 2013 à 22h26

Débâcle à l’italienne. La gauche a une nouvelle fois affiché ses profondes divisions lors du quatrième tour pour l’élection du président de la République, en remplacement de Giorgio Napolitano. Incapable de former un gouvernement depuis les élections de fin février, faute de dégager une majorité au Sénat, le secrétaire du Parti démocrate (PD), Pier Luigi Bersani, s’est aussi révélé impuissant à faire élire son candidat pour le palais du Quirinal.

L’ancien chef du gouvernement et ex-président de la Commission européenne Romano Prodi a en effet subi un revers cinglant vendredi soir, alors que le PD lui avait promis que la victoire était à portée de main. Vendredi matin, tous les grands électeurs démocrates s’étaient prononcés à l’unanimité pour sa candidature. Sur le papier et avec l’apport de la gauche radicale, le Professore disposait donc de 496 suffrages, à seulement quatre voix de la majorité absolue. A l’issue du scrutin, Romano Prodi a été la victime d’une centaine de félons. Il n’a décroché que 395 votes favorables.

«Trahison». Pour Pier Luigi Bersani, l'impasse est totale. Non seulement il ne contrôle plus ses troupes, mais ses électeurs sont sur le pied de guerre. Jeudi, nombre de militants ont pris d'assaut les sections du parti pour s'opposer à un accord avec Silvio Berlusconi. C'est sous cette pression et la révolte d'une frange de ses parlementaires que Bersani avait décidé de lancer Romano Prodi dans la bataille. Avec l'espoir