Deux sportifs accomplis, originaires de Tchétchénie, installés aux Etats-Unis depuis plusieurs années, et grand amateurs de vidéos kitsch, glorifiant Allah. Les éléments encore très fragmentaires réunis vendredi sur les frères Tsarnaev, soupçonnés d’avoir commis lundi les attentats de Boston, esquissent le portrait de deux jeunes assez ordinaires, qui faisaient encore des blagues de potache sur Internet il y a quelques mois. Selon l’oncle des deux frères, Ruslan Tsarni, installé lui aussi aux Etats-Unis, la famille est arrivée en 2003, après avoir longtemps vécu au Kirghizistan. Avant de s’installer à Cambridge, tout près de Boston, la famille a résidé au Daguestan, une petite république russe voisine de la Tchétchénie, qui est régulièrement secouée par des attentats et assassinats.
Sur sa page VKontakte, sorte de Facebook russe, le plus jeune des deux frères, Djokhar, 19 ans, indique avoir été scolarisé à Makhatchkala, la capitale du Daguestan, en 1999-2001. La directrice de son école, Irina Bandourina, a confirmé que la famille a bien vécu à Makhatchkala, avant de partir pour les Etats-Unis. L'agence AP affirmait vendredi avoir retrouvé au Daguestan le père des deux garçons, Anzor Tsarnaev. Contacté par téléphone, il a assuré que son plus jeune fils était «un vrai ange». «Djokhar est en seconde année de médecine aux Etats-Unis. Il est tellement intelligent. Nous l'attentions ici pour les vacances», a déclaré ce père.
L'oncle des deux garçons, Ruslan Tsarni,