Sept Français d’une même famille, dont quatre enfants, enlevés en février au Cameroun par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, ont été libérés sains et saufs et devraient quitter, vendredi soir, Yaoundé pour Paris où les autorités se montrent très discrètes sur les conditions de leur libération.
Deux mois jour pour jour après leur enlèvement dans l’extrême nord du Cameroun, les ex-otages sont arrivés en fin de matinée dans la capitale camerounaise et ont été conduits à l’ambassade de France.
«Les enfants vont bien», a confié Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille, évoquant ses quatre garçons âgés de 5 à 12 ans. «Nous sommes tellement heureux de retourner au Cameroun, de pouvoir retrouver tous nos amis et tous nos frères camerounais, c'est avec les larmes que je vous le dis», a confié l'homme, portant une longue barbe, à son arrivée à l'ambassade à Yaoundé.
Moulin-Fournier est apparu très amaigri, tout comme son frère et son épouse, mais les enfants ont été maintenus à l’écart des médias. Il n’a fait aucun commentaire sur les conditions de la libération et les autorités françaises et camerounaises sont également restés très évasives.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, «la famille a été libérée à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria près de Kolofata», commune de l'extrême nord du Cameroun, a simplement indiqué un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères devant la presse.
Avant son départ pour le Cameroun, Laurent Fabius a