Le président sortant Giorgio Napolitano est venu samedi à la rescousse d'un Parlement en pleine déroute, acceptant à la demande générale un second mandat en dépit de son âge avancé, pour sortir le pays de l'impasse. «Je considère qu'il est de mon devoir d'offrir la disponibilité qui m'a été demandée», a expliqué cet ex-communiste, après avoir reçu la visite dans la matinée des principaux dirigeants politiques du pays. Il a été réélu en fin d'après-midi, selon des résultats partiels issus du dépouillement.
De Pier Luigi Bersani (gauche) à Silvio Berlusconi (droite) en passant par le chef du gouvernement sortant Mario Monti, tous l'avaient pressé de se représenter samedi, après l'échec des 1.007 grands électeurs à lui désigner un successeur après cinq tours de scrutin. Soumis à une forte pression, M. Napolitano, qui avait jusque là répété qu'il ne souhaitait pas rempiler en raison de son âge (88 ans en juin), a finalement accepté par «sens de responsabilité envers la nation». Dans la matinée, il avait pourtant glissé aux représentants des régions : «Pourquoi donc ne me laissez-vous pas me reposer?».
Troisième économie de la zone euro, l'Italie n'a cessé de s'enfoncer dans la crise politique depuis les élections législatives de fin février qui n'ont dégagé aucune majorité claire. «La République est suspendue au-dessus du vide», titrait samedi matin le Corriere della Sera, premier quotidien de la péninsule. Cette fois-ci, «les rencontres ont