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Libération
Récit

Boston : les Russes ne croient pas à la piste caucasienne

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Les Etats-Unis n’ont jamais été la cible des islamistes locaux, soulignent les experts.
Un homme devant une photo de Djokhar Tsarnaev postée sur le réseau VKontakte, à Moscou, le 19 avril 2013 (Photo AFP)
publié le 22 avril 2013 à 21h36

Qui étaient vraiment les «terroristes» Tamerlan et Djokhar Tsarnaev, auteurs présumés de l'attentat de Boston ? Des enfants de la tragédie séculaire du peuple tchétchène, portant à jamais en eux un désir de vengeance ? Des jeunes musulmans radicalisés ayant rejoint le jihad international ? Des étudiants américains désenchantés et mal intégrés, transformant leur malaise en violence meurtrière ? Vu de Russie aussi, le mystère reste entier. «Ce qui semble certain pour l'heure, c'est qu'ils n'étaient pas liés au réseau terroriste nord-caucasien. La bombe dans la Cocotte-Minute n'est absolument pas une méthode locale et l'attentat n'a été revendiqué par personne», explique Andreï Soldatov, rédacteur en chef du site agentura.ru, expert indépendant et reconnu des services secrets russes.

Conflits du présent

Les rebelles du Nord-Caucase ont rapidement pris leurs distances. Ils ne «mènent pas d'opérations militaires contre les Etats-Unis […] mais luttent contre la Russie, responsable non seulement de l'occupation du Caucase mais aussi de crimes monstrueux contre les musulmans», clame un communiqué publié sur le site indépendantiste kavkazcenter.com par les chefs de la rébellion au Daguestan. La République la plus instable du Caucase est devenue depuis dix ans la base arrière de la rébellion indépendantiste tchétchène, qui s'est transformée progressivement en combat islamiste. Aujourd'hui, l'objectif des jihadistes est d'instaurer un «ém