Le gouvernement serbe du Premier ministre Ivica Dacic a donné hier son feu vert à l’accord en vue de normaliser les relations avec le Kosovo. Celui-ci a été paraphé le 19 avril sous l’égide de l’Union européenne, quatorze ans après la fin du conflit serbo-kosovar et cinq ans après l’indépendance autoproclamée de l’ancienne province serbe. C’était une condition posée par l’UE pour l’ouverture de négociations d’adhésion avec le pays.
Le Parlement serbe doit encore se prononcer dans la semaine, mais la coalition au pouvoir, qui réunit les ultranationalistes et l’ancien parti de Slobodan Milosevic, dispose d’une confortable majorité et ne devrait pas rencontrer d’obstacle.
Police. A Pristina, le Parlement kosovar a adopté une résolution affirmant «donner son aval» à cet accord, de même que le gouvernement. Dans la foulée, la Commission européenne a recommandé aux ministres chargés des Affaires européennes des Vingt-Sept d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Serbie et d'entamer des négociations en vue d'un accord d'association entre l'UE et le Kosovo.
L'accord porte sur le degré d'autonomie accordé aux 40 000 Serbes du nord de ce territoire. Les 15 points du texte n'ont pas été rendus publics mais, selon une version non officielle publiée par la presse kosovare, les Serbes vont notamment nommer le chef de la police régionale et auront la gestion des tribunaux là où ils sont majoritaires, tout en «fonctionnant au sein des inst