Utilisation probable d’armes chimiques par le régime, massacres sans précédent de civils dans les faubourgs de Damas et possibilités de débordement du conflit au Liban : en quelques jours, la guerre en Syrie vient de franchir de nouveaux paliers, dans l’horreur et dans les risques de contagion régionale.
C'est pourquoi le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a demandé dès hier, devant ses homologues de l'Otan à Bruxelles, à ce que l'Alliance se prépare à répondre à la menace que représente le conflit syrien, évoquant notamment les armes chimiques. «Nous devons […] porter notre attention, collectivement, sur la manière dont l'Otan est préparée à répondre pour protéger ses membres face à une menace syrienne, notamment toute menace potentielle d'armes chimiques», a-t-il déclaré.
«Sarin». Ces propos interviennent alors qu'un responsable militaire israélien a accusé, hier aussi, le régime de Bachar al-Assad d'avoir «utilisé des armes chimiques mortelles contre des rebelles armés au cours des derniers mois». Chef du département de recherche et d'analyse au sein de la division du renseignement de l'armée, le général Itaï Brun a cité l'exemple du 19 mars : «Les victimes ont souffert de pupilles qui se rétrécissent, d'écume sortant de la bouche et d'autres symptômes indiquant l'utilisation d'armes chimiques mortelles. L e type d'armes utilisées était probablement du gaz sarin, de même que des armes chimiques paral