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Libération

Paris veut éviter les conflits au profit des intérêts

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L’Elysée mise sur les rencontres en tête-à-tête plutôt que sur les déclarations publiques.
publié le 24 avril 2013 à 21h36

Pendant ses deux jours de visite officielle, les dirigeants chinois n'ont a priori pas grand-chose à craindre de François Hollande : ni esclandre ni polémique sur le sujet ultrasensible, et pourtant attendu, des droits de l'homme. François Hollande est un président (trop ?) bien élevé. A l'étranger, il a toujours évité de porter la moindre critique, y compris auprès de chefs d'Etat dont la réputation démocratique laisse franchement à désirer. En Algérie ou en Russie, par exemple, il a chaque fois évité d'évoquer en public les questions qui fâchent, notamment celles des libertés publiques. Pour toutes les ONG militantes des droits de l'homme, pour l'instant déçues du début du quinquennat de Hollande, le rendez-vous chinois constitue un test très important. François Hollande va-t-il oser évoquer publiquement la situation au Tibet ou prononcer le nom du Nobel de la paix Liu Xiaobo(lire ci-contre) ?

Courbettes. A l'Elysée, on avance sur ces sujets avec une immense précaution. Pour ne pas dire inhibition. C'est d'autant plus curieux que Paul Jean-Ortiz, le conseiller diplomatique de Hollande, est un très grand connaisseur de la Chine et a été un diplomate très engagé dans l'exfiltration des dissidents chinois lors des événements de Tiananmen. «Il n'y a pas de sujet tabou, confie un conseiller d