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Libération
Décryptage

Casques bleus au Mali : une victoire française ?

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publié le 25 avril 2013 à 20h46

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, hier, une résolution prévoyant le déploiement d’une force d’environ 12 600 hommes dans les prochains mois au Mali. Un succès diplomatique pour la France, qui ne veut pas rester en première ligne.

Pourquoi ce recours
à l’ONU ?

Paris, qui a entamé le retrait de ses troupes du Mali, cherche à éviter un enlisement dans son ex-colonie, où la situation sécuritaire reste encore très fragile. Le déploiement d’une opération de l’ONU permet de garantir dans la durée le financement de la future force, alors que celui des troupes africaines envoyées au Mali, au sein de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), n’était pas assuré. Les 6 300 hommes de la Misma passeront sous la bannière Casque bleu. L’intégration des forces tchadiennes, qui ont joué un rôle crucial dans le Nord, est en cours de discussion, tout comme celle des troupes mauritaniennes, jusqu’ici restées derrière leur frontière. Des contingents asiatiques, mais aussi européens (pays scandinaves), pourraient en faire partie. Le mandat de cette force est placé sous chapitre VII (recours à la force), pour une durée initiale d’un an renouvelable.

Quel rôle pour la France ?

Paris s’est engagé à maintenir plusieurs centaines d’hommes au Mali. Placés sous mandat de l’ONU, ils ne seraient pas intégrés dans la chaîne de commandement onusienne, mais agiraient au sein d’une force dite «parallèle». Celle-ci interviendrait en appui des Casques bleus, notamment en cas d’attaques jihadistes. Avec la mise en œuvre de cette résolution, l