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Libération

Drame de Dacca : colère des ouvriers bangladais

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Bangladesh . L’immeuble dont l’effondrement a fait 230 morts avant-hier abritait des ateliers de confection.
publié le 25 avril 2013 à 20h46

Les secours luttaient toujours hier au Bangladesh pour extraire des survivants piégés sous les décombres d’un immeuble, dont l’effondrement a fait au moins 230 morts. Le Rana Plaza, bâtiment de huit étages dans la périphérie de Dacca, abritait cinq ateliers de confection. Il s’est effondré comme un château de cartes avant-hier. C’est le pire accident dans l’histoire industrielle de ce pays pauvre d’Asie du Sud.

Colère. La veille du drame, des ouvriers travaillant dans l'immeuble s'étaient publiquement inquiétés de fissures. Leurs responsables ont ignoré l'alerte, leur enjoignant d'embaucher le jour suivant. Les ateliers employaient plus de 2 600 personnes, selon l'Association des fabricants et exportateurs de textile au Bangladesh. Des dizaines de milliers d'ouvriers du textile ont manifesté hier leur soutien dans une zone industrielle proche, provoquant la fermeture de centaines d'usines.

Cette catastrophe relance la polémique sur les conditions de sécurité dans le secteur textile au Bangladesh, le deuxième au monde, qui fournit nombre de marques occidentales à bas prix. En novembre, un incendie dans une usine travaillant notamment pour la chaîne américaine Walmart avait fait 111 morts près de Dacca.

D'après des ouvriers, leurs responsables leur avaient demandé de rester à leur poste, affirmant qu'il ne s'agissait que d'un exercice d'alerte incendie. «Ces accidents montrent un échec des marques [étrangères] à faire de la sécurité une p