On n’enlèvera pas sa constance à François Hollande. Qu’il soit en Inde, en Russie ou en Chine, le chef de l’Etat a mis sa diplomatie au service de l’économie. Et de sa quête d’une croissance dont l’Europe est aujourd’hui totalement dépourvue. A l’exception notable du Mali et de la Syrie, la France de Hollande ne parle, à l’étranger, que d’économie. Son premier jour de visite en Chine n’a pas échappé à cette règle d’or.
A l'occasion de sa conférence de presse, hier à Pékin, le chef de l'Etat a tenté de théoriser son approche. «Je ne distingue pas la relation économique de la relation politique, a-t-il expliqué. Le partenariat stratégique [qui lie la France et la Chine, ndlr] est mis au service du développement économique.» Et d'ajouter : «C'est en partant du politique que l'on va vers l'économie.» Mieux vaut donc ne pas froisser un partenaire aussi puissant que la Chine, qui avec son milliard de consommateurs, ses réserves de change considérables et ses 8% de croissance annuelle, fait office de bouée de sauvetage pour une Europe malade.
Service minimum. Voilà pourquoi la question, pourtant brûlante, des droits de l'homme, n'a été évoquée que du bout des lèvres hier par le président français. «Les droits de l'homme, la démocratie n'ont pas besoin d'être regardés comme une obligation ou une difficulté», a déclaré hier le chef de l'Etat. «Toutes ces questions ont été évoquées, a-t-il précis