La Chine, où est arrivé hier François Hollande pour une visite de 36 heures (lire ci-contre), a connu ces derniers jours une actualité sortant relativement peu de l'ordinaire. Ces petits événements traduisent avec éloquence les épreuves auxquelles ce pays est habituellement confronté et les faits divers qui émaillent son quotidien.
Passons rapidement sur le cas de ce haut fonctionnaire de Pékin, décédé mercredi après avoir absorbé trop d’alcool lors d’un banquet donné en son honneur par ses homologues de Chongqing. Non loin de cette métropole, les sauveteurs poursuivaient, difficilement, leurs opérations de recherches des survivants du tremblement de terre de Lushan, qui a fait, ce week-end, près de 200 morts. La Croix-Rouge chinoise (CRC), qui est sur le terrain, a déploré le peu d’enthousiasme de la population à lui verser des dons pour venir en aide aux victimes du séisme, tandis que d’autres organismes caritatifs, eux, en ont été submergés.
Dubitative. La défiance presque viscérale de la population à l'égard de la Croix-Rouge, fortement soupçonnée de corruption, a été aggravée par l'affaire Guo Meimei. Il y a deux ans, cette jeune femme s'était présentée comme la PDG d'une filiale de l'organisme gouvernemental et avait publié sur le Web des photos d'elle et de sa voiture de luxe, tout en se vantant d'avoir fait fortune. La CRC avait aussitôt vu les contributions du public chuter. Une enquête officielle avait affirmé que la jeu