L’Union européenne et les Etats-Unis pourraient engager, dès cet été, des négociations pour créer la plus grande zone de libre-échange au monde. Après plusieurs tentatives avortées depuis les années 90, la Commission européenne, poussée par Angela Merkel et David Cameron, remet le couvert sans lésiner sur les promesses : 1% de croissance annuelle supplémentaire, le boom de nos exportations et des emplois à gogo. Les Etats membres ont jusqu’en juin pour valider ou refuser le lancement des négociations.
Passons sur l’escroquerie intellectuelle : les bénéfices du libre-échange et de la dérégulation promis depuis vingt ans auraient dû nous donner une croissance économique supérieure à celle de la Chine ! Au contraire, cette logique néolibérale nous a conduits à une croissance nulle, à 27 millions de chômeurs, à toujours plus d’inégalités sociales et de prédation sur les ressources.
De quoi parle-t-on ? L’accord envisagé ne cherche pas à favoriser les échanges de biens et services par la réduction des barrières tarifaires : le commerce transatlantique représente déjà le tiers du commerce mondial et les droits de douane sont marginaux. Cette nouvelle étape de libéralisation concerne avant tout les cadres réglementaires, c’est-à-dire les règles, les normes, les droits qui régissent l’économie et le vivre ensemble, et traduisent, bien souvent, des choix de société décidés démocratiquement.
Côté américain le mandat est clair : c’est toujours plus d’OGM, l’arrivée dans nos assiettes de l