Damas, qui possède un arsenal chimique redoutable, l'aurait-il déjà utilisé contre ses populations ? La réponse est oui, selon la Maison Blanche, qui a confirmé avoir informé des élus du Congrès de la probable utilisation «à petite échelle» d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad. La présidence avait affirmé en août qu'un tel usage conduirait à un franchissement de «ligne rouge». Or l'administration Obama se montrait pourtant d'une grande prudence, vendredi, tout en réclamant une «évaluation définitive» des informations. L'Amérique garde en mémoire l'intervention en Irak sur la base de faux renseignements.
«Preuves». L'exécutif a précisé, dans une lettre adressée il y a une semaine au Congrès, que les informations de ses services ne pouvaient être considérés comme des «preuves formelles» : «Etant donné les enjeux, et ce que nous avons appris de notre propre expérience, les évaluations du renseignement ne sont pas suffisantes en soi. Seuls des faits dignes de foi et recoupés, qui nous apporteront un certain degré de confiance, guideront notre prise de décision», a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden.
Pour le sénateur républicain John McCain, il ne fait pas de doute que la Syrie a franchi la «ligne rouge». L'ancien candidat à la présidentielle recommande au chef de l'Etat d'armer les rebelles, d'imposer une zone d'exclusion aérienne, d'ouvri