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Libération

Violentes manifestations après l’effondrement d'un immeuble au Bangladesh

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La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, vendredi à Dacca, sur des centaines de milliers de manifestants en colère qui ont attaqué des usines textiles.
Un bâtiment s'effondre au cours d'une opération de sauvetage à Savar, à 30 km de Dacca, le 26 avril. (Photo Andrew Biraj. Reuters)
par AFP
publié le 26 avril 2013 à 10h33

Des heurts ont opposé vendredi au Bangladesh la police à des centaines de milliers de manifestants qui ont attaqué des usines après l’effondrement d’un immeuble construit illégalement dans lequel près de 300 ouvriers du textile ont trouvé la mort.

La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur la foule en colère à Savar, dans la banlieue de la capitale Dacca, où le Rana Plaza, un immeuble de huit étages, s'est effondré mercredi comme un château de cartes.

Il s’agit du pire accident dans l’histoire industrielle du Bangladesh, un pays pauvre d’Asie du Sud qui a fait de la confection le pivot de son économie.

«La situation est très instable. Des centaines de milliers d'ouvriers participent à la manifestation», a déclaré Asaduzzaman, un responsable de la police.

Des ouvriers ont attaqué des usines, renversé des véhicules, brûlé des pneus sur la route et essayé de mettre le feu à des échoppes le long du parcours de la manifestation de masse, selon un responsable de la police locale. Ils ont aussi obligé des usines textiles à fermer.

«Ils exigent l'arrestation et l'exécution des propriétaires des ateliers et du bâtiment qui s'est effondré à Savar», près de Dacca, a-t-il déclaré.

Des dizaines de rescapés étaient encore extraits des décombres deux jours après l'accident. «Nous avons secouru