Le Bangladesh a annoncé hier l’arrestation du propriétaire de l’immeuble de huit étages qui s’est effondré près de Dacca mercredi, tuant ou blessant des centaines d’ouvriers du textile travaillant pour de grandes firmes occidentales. Un bilan provisoire, terrifiant par son ampleur, publié hier faisait état de 379 morts et près de 900 disparus. Parmi les victimes, figure une femme sur le point d’être sauvée avant de périr dans un incendie qui s’est déclaré dans les décombres.
Le propriétaire de l'immeuble «a été arrêté et il sera jugé», a annoncé le vice-ministre de l'Intérieur, Shamsul Haque Tuku, au cours d'une conférence de presse, au sujet de Sohel Rana. Cet entrepreneur et homme politique est soupçonné d'avoir enfreint le code de la construction du pays. Le directeur de l'unité d'élite de la police du Bangladesh a précisé à l'AFP hier : «Rana a été arrêté à la frontière, à Benapole. Il a été ramené à Dacca en hélicoptère.» Par ailleurs trois propriétaires d'ateliers qui occupaient le Rana Plaza, en périphérie de Dacca, ont été arrêtés samedi pour répondre d'«homicide par négligence». L'un d'eux est Aminul Islam, l'associé d'un Espagnol, David Mayor, considéré comme l'un des principaux responsables et recherché par les autorités. Ce dernier est le directeur général de Phantom-Tac, une société conjointe entre Phantom Apparels (Bangladesh) et Textile Audit Company (Espagne), installée dans l'immeuble effondré.
Un photographe de l'AFP a pris ce week-