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Le grand rêve européen d’Enrico Letta

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Italie. Le nouveau Premier ministre a pris fait et cause pour la poursuite d’une union politique.
Le nouveau chef du gouvernement italien Enrico Letta s'exprime à la Chambre des députés, le 29 avril 2013 à Rome (Photo Andreas Solaro. AFP)
par Eric Jozsef, correspondant à Rome
publié le 29 avril 2013 à 21h36

«Le port vers lequel nous nous dirigeons s'appelle les Etats-Unis d'Europe et notre navire est la démocratie. Nous ne devons pas rêver les rêves des autres, nous avons le nôtre qui est celui de l'union politique européenne» : à l'occasion de son discours d'investiture devant les parlementaires italiens, le nouveau président du Conseil, Enrico Letta, a lancé hier un vibrant plaidoyer pour la relance de la construction européenne. Au-delà des questions économiques, fiscales et de moralisation de la vie politique nationale, avec entre autres la suppression des indemnités des ministres qui sont également parlementaires, le dirigeant démocrate, à la tête d'un cabinet de large coalition, s'est clairement prononcé pour une Europe politique intégrée, rompant avec la frilosité de François Hollande et le flou de la chancelière Angela Merkel.

«Discipline». Il a concrètement invoqué l'élection du président de l'UE au suffrage universel, une défense commune et la constitution de véritables partis politiques européens. Martelant que «l'Europe ne peut redevenir un moteur de croissance soutenable» que si elle continue dans la voie de l'intégration, il a rappelé que «le destin de tous les pays du continent est étroitement lié». Pour illustrer son engagement «européen et européiste», Enrico Letta a annoncé qu'il se rendra immédiatement à Bruxelles, Berlin et Paris. Le chef du gouvernement italien a assuré que l'Italie r