Un tribunal pakistanais a interdit à vie mardi toute candidature de l’ancien président Pervez Musharraf à des élections, dernière tuile en date sur la tête du général à la retraite placé en détention provisoire peu après son retour d’exil.
Musharraf avait mis fin à quatre ans d'exil le mois dernier dans l'espoir de participer aux élections législatives du 11 mai. La candidature de l'ex-dirigeant militaire, au pouvoir de son coup d'Etat en 1999 à sa démission en 2008, avait été rejetée par la commission électorale qui invoquait des «violations» de la Constitution lors de son règne.
Ses avocats avaient fait appel après le rejet de sa candidature pour le siège de député de la petite ville de Chitral dans le nord-ouest du pays. Un tribunal de Peshawar les a déboutés mardi et est même allé plus loin en bannissant Musharraf, 69 ans, de toute candidature à des élections jusqu’à la fin de ses jours, ont indiqué ses avocats.
Le clan Musharraf a aussitôt affirmé qu'il allait faire appel de cette nouvelle décision. A Chitral, bourgade perchée dans les montagnes du nord du pays, un cortège de partisans de Musharraf a défilé dans les rues jusqu'à la piste locale de polo en soutien à l'ancien président, selon un journaliste de l'AFP sur place. «Longue vie à Musharraf», scandaient les partisans de l'ancien président, célèbre dans la région pour avoir fait creuser un tunnel afin de relier plus facilement cette ville au reste du pays alors qu'il était au pouvoir.
Par ailleurs,