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Récit

L’UE d’espoir pour Ioulia Timochenko

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Après l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme, les Vingt-Sept somment l’Ukraine de libérer l’opposante.
publié le 1er mai 2013 à 19h16

Saisie par l’étoile déchue de la «révolution orange», la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a confirmé mardi ce que tout le monde savait déjà : l’incarcération en 2011 de Ioulia Timochenko, ancienne Première ministre ukrainienne, était arbitraire, et ses motifs politiques. Condamnée, l’Ukraine du président Viktor Ianoukovitch est une nouvelle fois priée par l’Europe de libérer au plus vite l’opposante. Personnalité controversée, car issue du monde des affaires lors de la trouble période de transition des années 90, Timochenko, 52 ans, a su par son opiniâtreté mais aussi sa fragilité - notamment ses ennuis de santé récurrents -, émouvoir l’opinion européenne. La cour n’a toutefois pas reconnu de mauvais traitements à son encontre.

Le jugement de la CEDH «confirme les inquiétudes exprimées avec constance par l'UE concernant les procédures arbitraires dans le cas de Ioulia Timochenko», écrivent dans un communiqué la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et le commissaire chargé de la Politique de voisinage, Stefan Füle. Et ils enfoncent le clou : «Nous appelons les autorités ukrainiennes à reconsidérer en profondeur la situation de Mme Timochenko, la dirigeante de l'un des partis d'opposition les plus importants du pays, toujours détenue après un procès qui n'avait pas respecté les procédures adéquates, transparentes et indépendantes.»

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