Le procureur enquêtant sur le meurtre non élucidé de l’ex-Premier ministre Benazir Bhutto a été abattu vendredi au Pakistan, alors que le pays est secoué par des violences avant les élections générales du 11 mai. Une fois de plus dans ce pays, les tueurs se sont enfuis sans la moindre revendication, soulevant toutes sortes de spéculations.
Chaudhry Zulfiqar se rendait à une audience au tribunal antiterroriste de Rawalpindi. Alors qu’il conduisait dans un quartier résidentiel d’Islamabad, des tueurs à moto ont criblé de balles son véhicule. Il est finalement décédé à l’hôpital. Une passante a également été tuée et un garde de sécurité blessé. Le procureur dirigeait l’enquête sur le meurtre le 27 décembre 2007 de l’ex-Première ministre pakistanais Benazir Bhutto, tuée par des tirs au cours d’un attentat-suicide alors qu’elle avançait en tête d’un cortège de sa formation, le Parti du peuple pakistanais (PPP), à Rawalpindi.
Ce meurtre est «certainement un avertisse ment : il y a des gens qui ne veulent pas que soit révélée la vérité sur l'assassinat de Benazir Bhutto, quelle qu'elle soit», commente prudemment le général à la retraite et analyste politique Talat Masood.
Talibans. Plus de cinq ans après les faits, on ne sait toujours pas quels en sont les auteurs et les commanditaires. Personne n'a été jugé. L'ex-président pakistanais Ali Asif Zardari, mari de l'ex-Première ministre, n'a pas vraiment fait pression pendant ses ci