Des hommes armés maintenaient lundi le siège de deux ministères à Tripoli malgré l’adoption d’une loi controversée qu’ils réclamaient, certains d’entre eux exigeant désormais le départ du Premier ministre Ali Zeidan.
Les différents groupes armés qui encerclaient depuis quelques jours les ministères de la Justice et des Affaires étrangères, n'étaient pas en mesure de se mettre d'accord sur leurs nouvelles exigences ou sur le maintien ou non du siège. «Nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement jusqu'au départ d'Ali Zeidan», a indiqué à l'AFP Oussama Kaabar, un leader de la protestation.
Pourtant, des miliciens avaient affirmé dimanche qu’ils se retireraient des abords des ministères des deux ministères concernés, immédiatement après l’adoption dimanche par le Congrès général national libyen (CGN, Parlement) de la loi excluant les anciens collaborateurs du régime déchu de Mouammar Kadhafi, de la vie politique.
Ce projet, adopté sous la pression des miliciens armés - ces ex-rebelles qui avaient combattu les troupes du régime déchu - exclut plusieurs responsables du pays, comme le président du CGN, Mohamed al-Megaryef, ainsi que d’autres députés et ministres mais pas Ali Zeidan, un diplomate sous l’ancien régime. Selon un journaliste de l’AFP sur place, des hommes armés et des véhicules équipés de mitrailleuses et de canons anti-aériens entourent les deux ministères.
Mais devant celui de la Justice, des miliciens affirment qu'ils levaient le camp. «Nous attendo