Le vice-ministre des Affaires étrangères avait menacé dès dimanche Israël «d'une riposte appropriée» au double raid du week-end, qui a coûté la vie à au moins 42 soldats syriens. La télévision baasiste clamait que «les missiles sont prêts pour frapper des cibles précises». Hier, un officiel a affirmé à l'AFP que «la Syrie choisira le moment de répondre à l'agression israélienne, et ce ne sera peut-être pas immédiatement car Israël est en état d'alerte».
La dictature d'Al-Assad reste d'autant plus prudente qu'elle profite d'un appui pavlovien face à «l'agression sioniste» de ces mêmes régimes sunnites qui l'avaient mise au ban de la Ligue arabe pour la sanguinaire répression de la révolte de son peuple. L'allié russe est évidemment monté au créneau, estimant que les raids israéliens pourraient provoquer une escalade, avec le «risque d'apparition de foyers de tension» dans les pays voisins, notamment au Liban. Mais le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est lui aussi dit «très préoccupé», appelant «toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue et à agir de manière responsable pour éviter une escalade de ce qui est déjà un conflit dévastateur».
Armes chimiques. Tous les éléments d'un dangereux engrenage sont en effet réunis. A commencer par la question de l'utilisation présumée des armes chimiques, considérée comme «une ligne rouge», bien qu'assez mouvante, par l