Menu
Libération

Au Liban, les apprentis candidats crèvent l’écran

Article réservé aux abonnés
publié le 7 mai 2013 à 21h26

Le «zaïm», dans le jargon libanais, c'est le chef de clan politique et confessionnel. Le «patron», qu'on accuse régulièrement de corruption, suscitant à la fois dégoût et fascination. Al-Zaïm, c'est le nom volontairement provocateur qu'a choisi la chaîne de télévision libanaise Al-Jadeed pour lancer la «première émission de téléréalité politique dans le monde», selon son producteur, Mazen Laham. Pendant plus de deux mois, 15 candidats s'affrontent cinq soirs par semaine - dont un en prime-time - pour démontrer leurs capacités de «dirigeants». Le candidat élu par les téléspectateurs se verra financer par la chaîne sa campagne électorale pour les prochaines législatives.

Pour tester les apprentis politiciens, différents «défis» ont été lancés par la production : organiser une manifestation, apprendre à écrire des discours politiques, collaborer avec les municipalités… Chaque jour, les candidats disposent d'une minute pour commenter l'actualité politique, sous l'œil minutieux d'un jury politisé à souhait. En vedette, deux «ennemis» : Ibrahim al-Amine, rédacteur en chef du journal Al Akhbar, proche du Hezbollah, et Elie Khoury, PDG du groupe de communication politique Quantum, un fidèle du clan Hariri.

La chaîne est allée piocher ses candidats parmi les activistes de la société civile, mais aussi dans les people, avec la plantureuse Myriam Klink, pop star, mannequin et militante. «L'objectif d'Al-Zaïm est de donner